Mes fantaisies secrètes de femme en manque m’ont
conduite à la chasteté.
Lors des fantaisies secrètes et taboues qui m'habitaient
lorsque le soir, nue dans ma chambre avec mes jouets et les cuisses ouvertes, je
me faisais jouir en m'imaginant prise sauvagement par un ou plusieurs hommes
avec de belles queues ravageant ma bouche, mon vagin et mon anus. J’ai
découvert bien vite que mon corps n'avait d'écoute que pour la jouissance et le
plaisir malsain, sauvage.
Plus il me dominait, plus il m'humiliait avec un
langage ordurier qu'il employait en me sautant, plus il me soumettait à son
désir et à ses perversions au plus j’étais heureuse... Avec lui, mes orgasmes
étaient puissants. Aucun des hommes que j’ai rencontrés auparavant n'a pu me
donner ce plaisir. Hormis lui, aucun autre homme ne m’a procurée cette même
jouissance.
J’ai honte mais ne peux me défaire de ça, de ces
dérapages verbaux, de ces douleurs, de ces actes sauvages. Je ne peux jouir
qu'en me faisant « violer » et un peu moins en fantasmant qu'on me
viole quand je joue seule.
Lorsque mon Maître a quitté la région avec sa
femme, dans un premier temps j’ai cru mourir de chagrin, puis j’ai songé à
quitter mon travail et à déménager. Il me l’a interdit en me disant que si je
faisais ça, il ne me toucherait plus jamais. J’ai donc gardé espoir de le
revoir, d’être à nouveau sa catin, sa pute, sa soumise, son esclave, 6000 kilomètres de
distance entre nous, 6000
kilomètres de désespoir.
Pour palier à mes manques, je me suis achetée des
jouets, des accessoires BDSM pour me faire mal toute seule, pour me faire du
selfbonbage m’imaginant que c’était lui. J’ai pris des risques fous en jouant
seule. La nuit où j’ai cru que j’étais piégée pour de vrai et que j’allais y
passer, pendant les six heures de lutte pour ma survie, je me suis jurée de ne
jamais recommencer.
Mes soirées sont redevenues banales. Mes sextoys
sont devenus nuls. Même mes doigts n’arrivaient plus à me satisfaire. Et puis
un soir, j’ai craqué et j’ai recommencé. La folie des sens fait perdre la
raison, je me suis encore faite très peur. Comme aucun homme ne m’attire, j’ai
décidé de me sevrer.
Je me suis achetée une ceinture de chasteté sur
leaderchastete.com parce qu’ils ont été très patients. Je leur ai posé des
tonnes de questions, ils m’ont toujours répondu avec des mots choisis et
surtout du respect. Le webmaster semble connaître son sujet et la domination,
sa femme soumise a beaucoup de chance. Elle a été aussi très sympathique dans
les réponses qu’elle m’a elle aussi données quand je voulais des réponse de
femme.
Le jour où elle est arrivée, j’étais excitée
comme une puce, je coulais presque alors que le but de cette ceinture était de
me sevrer. Après un week-end de réglages comme ils m’avaient conseillée, je me
suis sentie enfin enfermée, privée. Mes doigts arrivaient à peine à passer pour
me toucher, impossible pour moi d’atteindre le plaisir. Vêtue de vêtement
amples et d’un corset au cas où un collègue poserait sa main sur ma hanche, je
suis allée travailler avec ma ceinture de chasteté. Elle me gênait un peu et me
rendait folle. Si bien que le soir j’ai craqué en l’ouvrant, pour rien ou
presque, juste un petit orgasme. L’idée de ressortir tous mes jouets m’a
titillée, mes peurs passées m’ont rappelée à l’ordre.
J’ai donc fait comme ils me l’ont conseillée, je
me suis envoyée les clés par la poste. Après avoir mis les clés dans la boite à
lettre, j’avais peur. Peur que le courrier se perde, peur qu’une urgence
médicale me conduise chez le médecin. La nuit a été difficile, mes rêves fous
de catin conduisaient inutilement mes mains entre mes jambes. Mes cauchemars me
conduisaient chez le médecin. Trois jours, trois nuits d’inquiétude pour rien.
Quand mes clés sont revenues, j’ai à nouveau craqué.
A peine ouverte, je me suis masturbée comme une
folle sans grand résultat. Frustrée, je me suis attachée en jetant les clés des
menottes dans l’appartement. Pieds et mains liées ensemble, en rampant,
j’imaginais mon Maître en train de me frapper, puis de défoncer ma bouche avant
de me prendre comme un sauvage. Il me fallait confier les clés à
quelqu’un ! Oui mais à qui ? A qui expliquer mes folies ?
Je me suis rappelée que sur Leaderchastete.com
ils proposent de garder les clés. Ce n’est pas que je ne leur fasse pas
confiance, ils sont sérieux, mais les délais postaux m’inquiétaient et restaient
mon problème. En regardant leur site, j’ai vu qu’ils vendaient un coffre
électronique qui se programme jusqu’à dix jours. Il peut être cassé en cas
d’urgence mais ne s’ouvre pas avant la date choisie. Le soir même, j’en ai
commandé un.
Deux jours à attendre, deux jours à lutter contre
mes démons. Quand il est arrivé, j’ai du demander une pause pour aller chercher
mon colis à la poste. Les filles m’ont demandé ce que c’était, je leur ai répondu
que c’était pour une amie qui faisait une surprise à son mari.... Le reste de
la journée m’a paru horriblement long tant j’avais hâte de rentrer.
Le soir même, j’ai ouvert le carton à peine
arrivée chez moi. J’ai fait un test sur une minute, le coffre est resté fermé
une minute. J’ai recommencé sur trois minutes et j’ai enlevé les piles pour
voir si j’arriverai à tricher. Le compteur s’est éteint. J’ai eu peur d’avoir
détruit le coffre électronique. Quand j’ai remis les piles, il s’est remis à
fonctionner. OUF ! Il s’est ouvert comme prévu, j’allais pouvoir faire le
grand saut et me sevrer dix jours.
Avant même de préparer à manger, j’ai pris une
douche presque froide pour calmer mes envies et j’ai mis ma ceinture de
chasteté. Le coffre m’attendait sur la table de la cuisine, il est devenu mon
compagnon. Je vous expliquerai plus tard ce que cela veut dire.
J’ai donc déposé les clés de ma ceinture de
chasteté à l’intérieur du coffre, puis programmé dix jours en faisant tourner
la molette. Au moment d’appuyer sur le bouton, j’avais le doigt qui tremblait.
Mon index semblait hésiter. Le courage m’est venu en pensant à mon Maître,
puis, une fois après avoir appuyé, j’ai regardé le minuteur décompter les cinq
secondes, cinq secondes de réflexion. Le bruit du verrouillage m’a faite
sursauter.
Ce bruit du coffre semblait me dire : « Te
voilà aux pieds du mur ma belle, tu vas être obligée d’être sage » !
Le soir même, mes mains n’arrêtaient pas de la
toucher. Elles se posaient régulièrement sur ma ceinture. Le programme à la
télé étant aussi nul que d’habitude, je me suis interdit de surfer pour ne pas
être tentée d’aller lire ou voir des choses excitantes. Le site où j’allais souvent
fouiner est fessestivites, il y a des tonnes de trucs pour le selfbondage et
des histoires érotiques sympas en plus des vidéos. C’est là d’ailleurs que j’ai
rencontré mon Maître. Il ne l’est plus dans les faits, mais il l’est toujours
dans mon coeur et me manque tant. Passons.....
J’ai donc pris un bouquin soporifique et trouvé
le sommeil rapidement. La nuit, cela a recommencé à me travailler..... Mes
doigts n’arrêtaient pas de me toucher, enfin de toucher la ceinture de chasteté.
C’est infernal au début car elle se rappelle à vous en permanence quand vous
bougez et à chaque pipi ou quand vous vous asseyez. Après on s’habitue à vivre
avec elle, mais cela prend du temps, beaucoup de temps….
Lors de ma première tentative de chasteté, avec
la poste comme Maîtresse, enfin, gardienne de clé, cela n’a duré que trois
jours. Là, j’avais la tranquillité avec l’issue de secours consistant à briser
le coffre en cas d’urgence, là je n’avais aucune inquiétude, disons,
matérielle, mais une sérieuse concernant mes capacités à être sage dix jours. La
journée au travail s’est passée sans souci, le soir non plus car je commençais
à m’habituer à elle. Le jeudi, ses effets pervers ont commencé à me travailler
les neurones. Le vendredi est une journée courte grâce aux RTT, je suis donc
rentrée plus tôt à la maison même après avoir fait mes courses. La soirée m’a
semblée longue et a commencé à m’affoler car le week-end entier sans
travailler, c’est avoir deux jours à penser !
Le samedi matin, réveillée de bonne heure par
habitude, faire le grand ménage et la lessive m’a semblée être une bonne idée
pour m’occuper. C’est l’après-midi qui a commencé à me poser des problèmes.
Aller à la piscine comme d’habitude n’étant pas possible, je me suis faite un
cinoch parce qu’il fallait vraiment que je ne reste pas seul avec moi-même. Vers
dix-huit heures, la douche prise et le repas ayant juste besoin d’être
réchauffé, je suis allée lire ma messagerie. Mauvaise idée !
Il y avait des notifications sur des sujets de
forums coquins où j’étais intervenue. En cédant à la tentation d’aller les
lire, je me suis remise mentalement dans le BDSM. Une soumise avec qui je
discutais, me faisait des confidences en me racontant le gang bang organisé
pour elle par son mari. Elsa m’expliquait tout en détail, la salope, qu’on
l’avait attachée, qu’on lui avait bandé les yeux, qu’on lui avait….. Et moi, je
me voyais à sa place en train de subir une meute de mâles en rut. Si bien qu’au
bout d’un moment, je me suis rendue compte que j’agitais mes fesses sur ma
chaise de bureau. Quand j’ai ouvert les pièces jointes, les quatre photos qu’elle
m’a adressées ont mis le feu aux poudres. Entravée sur un banc à fessée, ses
fesses striées et offertes ont obligé mes mains à saisir ma poitrine pour la
malaxer. De malaxage en titillement de tétons, je devenais folle. J’ai du tout
couper pour aller prendre une douche quasi froide ! Freud est excellent,
il m’a aidée à m’endormir.
Le dimanche matin, je suis allée marcher et
respirer le grand air « marin » des quais de Seyne. Petit à petit,
j’ai pris conscience de ma solitude. J’avais construit ma vie sur mon Maître,
j’avais très peux d’ami(e)s ou bien trop loin. Errant comme une âme en peine,
je suis rentrée à la maison vers onze heures en regrattant de ne pas avoir pris
du travail à la maison. Mes finances étant limitées, je ne pouvais me permettre
de sortir au cinéma tous les jours et chaque fois que j’avais des envies de
faire des folies de mon corps.
Comme animée par un coup de foudre du désirs
charnel, je n’ai pas pu faire autrement que de me programmer une séance de
selfbondage. Je suis retourné sur Fessestivites histoire de voir s’il y avait
eu de nouveaux scénarios de proposés. Les pores de ma peau devenaient des
capteurs sensoriels, rien que mon souffle générait quelque chose. Pendant que
mon glaçon contenant les clés de mes menottes se faisait au congélateur, lire
les idées ou confessions des un et des autres a, tel un tsunami emportant tout
sur son passage, laminé mes résolutions de sagesse. Mon plan a été très long et
a été épuisant mais il m’a apaisée.
Mes mains étaient attachées à mes pieds, j’étais
couchée sur le ventre et j’avais mis une cagoule. Pour limiter mes mouvements
de reptile débile, j’avais fait très court. Si bien qu’il m’a fallu, à
l’aveugle, plus de deux heures pour parvenir à mes clés laissées volontairement
à l’opposé de l’appartement. Si cela m’a apaisée, cela n’a pas tout anémié.
J’allais devenir folle en plein pendant les cinq jours qu’il me restait. C’est
là, que le coffre contenant les clés de ma ceinture de chasteté a commencé à
devenir mon compagnon. Posé sur la table de ma cuisine, il déjeunait avec moi,
il me racontait inlassablement les secondes puis les minutes qui se
décomptaient.
J’en étais à huit jours quand j’ai commencé à
avoir des idées tordues. Pour quelqu’un qui avait besoin de jouir au moins une fois
par jour, huit jours de chasteté totale c’est dur, très dur. J’ai recommencé à
surfer et j’ai demandé à Elsa si son Maître pourrait me faire un plan, c’est
dire ! Elle s’est moquée de moi, gentiment, c’est une amie, et m’a
conseillée de rencontrer du monde. Elle me disait qu’il fallait que je continue
de vivre ma vie, ma sexualité et que je ne devais pas me contenter comme avenir
des souvenirs de mon Maître. Cela m’a faite réfléchir sans plus.
Le dixième jour, le coffre électronique s’est
arrêté de me parler. Il s’était ouvert avant que j’arrive. J’ai failli céder à
la tentation de remettre dix jours, mes règles n’allant pas tarder à arriver, cela
n’était pas possible, ou du moins gênant. J’aurai pu programmer trois ou quatre
jours, ….. Ce soir là, après avoir retiré la ceinture de chasteté, je me
faisais jouir en m'imaginant prise sauvagement par un ou plusieurs hommes avec
de belles queues ravageant ma bouche, mon vagin et mon anus. La jouissance a
été fugace, trop rapide, presque décevante.
J’ai regretté d’avoir retiré la ceinture car
l’état d’excitation est tellement fort, que la jouissance en soit devient
presque fade.
Et c’est là que j’ai pris conscience qu’il
fallait que je rencontre quelqu’un et que je redevienne finalement celle que je
suis. Une fille qui aime être bousculée, être la chose d’un homme, de son
homme. Alors j’ai refais mon annonce, j’ai remis des photos de
« nous » enfin de moi, faites par mon Maître qui n’apparaissait
jamais pour cause de besoin de discrétion.
Aujourd’hui, ma décision est prise, cela sera un
Maître célibataire et je m’interdis de tomber amoureuse d’un mec en couple.
S’il est en couple, cela ne m’intéresse pas, cela fait trop mal. Et pour
conclure mes engagements envers moi-même, je suis allée dans un club libertin.
Une femme seule n’a pas trop de souci à trouver « chaussure à son
pied » si vous voyez ce que je veux dire. Ce fut bon, bien bon même, mais
pas comme si cela avait été mon Maître qui « m’oblige » et me livre.
Gros bisous
Aline